Comme vous aurez pu le lire sur nos pages, notre ballon sera gonflé à l’hydrogène H2. Hors, dans la grande majorité des ballons stratosphériques, pour ne pas dire tous, il est utilisé de l’hélium. Mais alors pourquoi utiliser de l’hydrogène ?
L’hélium est un gaz noble ou gaz rare, pratiquement inerte et non-combustible. Il est, après l’hydrogène, l’élément le plus abondant de l’Univers, mais sur terre, les réserves de cette ressource non-renouvelable contenues aux Etats-Unis continuent de fondre. Le problème devient si inquiétant que le Congrès américain s’est saisi du dossier au début du mois de mai: les réserves d’hélium se réduisent comme peau de chagrin. Notamment en cause, une loi datant de 1996 décrétant la privatisation de cette ressource non renouvelable. Selon cet acte, tout l’hélium présent dans les réserves devait être vendu d’ici à 2015, et cela de manière constante et sans considération de la demande. La pénurie d’hélium – essentiel dans les secteurs médical, industriel et scientifique – s’étend au monde entier. Une fois libéré dans l’atmosphère, ce gaz est perdu pour toujours. Il a fallu 5 milliards d’années pour produire l’hélium disponible sur terre. Il pourrait suffire d’une génération pour le voir disparaître. Son atout dans le domaine des ballons stratosphérique est donc sa non-inflammabilité. On peut de ce fait l’utiliser en toute sécurité.
Le dihydrogène, connu également sous le nom d’hydrogène H2, est la forme moléculaire de l’élément hydrogène, qui existe à l’état gazeux aux conditions normales de pression et de température. Il est presque deux fois plus léger que l’hélium, mais extrêmenent inflammable. Le dihydrogène est l’un des éléments les plus abondants de la planète et son utilisation ne produit comme déchet que de l’eau.
Cependant, il n’est pas présent en forme libre dans la nature, il est associé avec d’autres atomes comme l’oxygène (eau) ou le carbone (hydrocarbures). Sur Terre, la source la plus commune d’hydrogène est l’eau, dont la molécule est constituée de deux atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène ; l’hydrogène est surtout le principal constituant (en nombre d’atomes) de toute matière vivante, associé au carbone dans tous les composés organiques. Par exemple, l’hydrogène représente 63 % des atomes du corps humain. Le dihydrogène a été choisi car il est abondant et facile à obtenir, son prix par rapport à l’hélium est bien inférieur et surtout il est deux fois plus léger que l’hélium par conséquent ceci permet une charge plus concéquente sous le ballon. Le seul point négatif du dihydrogène est son extrême inflammabilité. Sa limite inférieure d’explosibilité est de 4.1% et sa limite supérieure est de 74.8%. Les limites d’explosivité d’un gaz ou d’une vapeur combustibles sont les concentrations limites du gaz (dans l’air) qui permettent que celui-ci s’enflamme et explose. C’est pourquoi toutes les dispositions seront prises pour garantir la sécurité au sol et dans les airs: gonflage du ballon en plein air, éloigner toute source d’allumage (appareils électroniques, cigarettes, etc), mises à terre de l’installation, manutention de l’hydrogène par une personne qualifiée, information aux diverses autorités, etc.